Ça y est, 4 mois ont passés depuis mon départ de la France... Pendant des mois, j'ai tenté d'imaginer ce que j'allais vivre pendant cet experiment. Je me préparais à rencontrer des gens et des situations très différentes de ma vie de tous les jours. J'ai rêvé des mois de villes et d'endroits lointains, et si cette réflexion avant de partir m'a beaucoup aidé, j'ai surtout appris sur place. J'ai poussé mon adaptabilité, pour mieux me fondre dans la vie locale, même si mon passeport et ma faible maîtrise de la langue restaient parfois un obstacle à l'échange. Cependant, il est bon de garder son identité,...
Je profite quelques jours de la capitale avant de me mettre en route pour le sud du pays, peu couru car pauvre en monuments. Après avoir erré dans 3 gares routières différentes, m'être engeulé en russe avec des taxis, je trouve enfin une place dans un minibus, direction Kurgon-teppa. En chemin, on croise quelques blindés de l'armée, car un exercice avait lieu ces derniers jours. Je commence à connaître la musique, gare routière, hôtel soviétique... Le bazar de la ville vaut le détour, même si c'est le n-ième que je visite depuis le début du voyage. Etant le seul touriste, je deviens parfois une...
Trajet vers Pendjikent, où je renoue avec les hôtels soviétiques qui me manquaient depuis le Kirghizstan. Je suis la vallée du Zerafshon, bordée de superbes villas (je vous laisse deviner quel commerce les financent). Avant la tombée de la nuit, j'admire au passage les formations géologiques de la vallée. Le départ pour Artuch, point de départ de ma randonnée, se fera en van UAZ. Auparavant, je suis invité à manger un plov au petit-déjeuner, car en cherchant mon bus, j'ai mis les pieds dans une fête célébrant la circoncision du fils d'un notable de la ville. Je n'ai toujours pas résolu l'énigme...
Je profite des derniers jours de beau temps assurés pour visiter deux villes historiques du nord du Tadjikistan : Khodjand et Istaravshan... A peine arrivé à Khodjand, un tadjik m'aborde en anglais. Mon nouvel ami est peintre en bâtiment, et apprends l'anglais via des cours de conversation 3 fois par semaine. Il voit dans ma visite une occasion de s'entraîner, et je suis enchanté d'avoir un habitant pour me faire visiter la ville. Après le musée local, très bien organisé, on rencontre un américain, qui travaille dans un établissement de microcrédit. Je retrouve Muminov le lendemain matin sur la...
Je quitte le Pamir après quelques jours passés à Khorog, capitale régionale et lieu commode pour avoir accès à des emblèmes du développement tels que des cafés, ou même internet... Malgré l'ambiance très provinciale, certains n'hésitent pas à afficher de très hauts revenus, probablement issus du trafic d'héroïne depuis l'Afghanistan voisin... Le propriétaire de cette voiture tape-à-l'oeil passe ses journées à tourner dans les trois rues de la ville, musique techno et lunettes de soleil...Il fait même des petits signes de la main au policiers, qui trouvent normal qu'un bonhomme se balade dans un...
Petite étape d'une vingtaine de kilomètres, durant laquelle je découvre que le Pamir, c'est aussi des dunes de sable, comme celle du Sahara... J'arrive au petit village de Ptup, et j'approche d'un champ où retentissent des chants et de la musique. Les habitants profitent du beau temps pour commémorer les 20 ans de l'indépendance du pays, quelques jours en avance sur la date officielle. Chants, danses, tournoi de volleyball, lutte et combats de coqs sont au programme, en plus d'un déjeuner copieux. J'ai la chance de tomber sur le seul étudiant de la vallée qui parle un très bon francais, et j'en...
Non, le titre de cet article n'est pas un cri de guerre barbare, mais bien le nom de la région du Tadjikistan où j'ai eu la chance de me balader ces derniers temps. C'est une vallée partagée entre deux pays (Tadjikistan et Afghanistan) suite à un arrangement politique du debut du 20eme siècle (le lien ici pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Jeu_%28g%C3%A9ostrat%C3%A9gie%29). Concernant la sécurité, rassurez-vous, les afghans sur la rive en face, c'est la même population que les tadjiks de ce côté-ci, des Badakchanis. Par ailleurs, ce corridor afghan est très isolé du reste...
Me voilà donc au croisement où mon chauffeur de camion chinois m'a déposé, c'est-à-dire au milieu de pas grand chose, si ce n'est une route... Je me met en marche vers le petit village tadjik de Bulunkul, à une quinzaine de kilomètres de là. Malgré l'altitude (environ 3700m) et le fait que je n'ai mangé qu'un demi-pain depuis hier soir, j'arrive 3h plus tard au hameau, et je trouve une famille d'hébergement moyennant finance. La manière dont on est accueilli diffère vraiment énormement lorsqu'on est là en tant que source de revenu plutôt qu'en simple voyageur sur la route. La famille me fait donc...
Après quelques jours passés à Osh à la recherche d'un véhicule vers la frontière Tadjike, je trouve enfin mon bonheur : une camionnette UAZ chargée de marchandises et qui dispose de 7 places passager, sans compter les enfants. Ci-dessous la cabine de l'engin, vue depuis ma place. On se met en route vers 20h30, le 22 août. Mon visa kirghiz expire ce soir à minuit, mais je me dis que les policiers seront compréhensifs si j'arrive quelques heures en retard à la frontière... On roule de nuit, lentement du fait du chargement et des cols (2600m, puis 3200m). Moitié endormi, je maudis les arrêts incompréhensibles...
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