Ou l'on retrouve le J&B...

Le bus parti de Budapest s'arrete a la frontiere serbe, et voila mon passeport tout neuf orne de son premier coup de tampon. La traversee des quelques montagnes serbes se fait de nuit, et on retrouve l'Union Europeenne au petit matin. C'est l'occasion pour nos deux chauffeurs de se delester de quelques packs de biere a la douane bulgare. J'arrive dans la gare routiere de Sofia, dont j'avais fait la connaissance il y a deux ans. Mon billet pour Istanbul en poche, je me retrouve un peu desoeuvre, et je passe ma journee a dormir dans un parc, mangeant dans des petits echopes, et retrouvant avec plaisir l'ambiance d'un bar minuscule dans lequel je tue le temps de la meme maniere qu'il y a deux ans, en lisant Conrad.

L'heure du depart approchant, je retourne a la gare, et fait la rencontre d'une argentine et d'un mexicain, tous deux francophones, en partance pour Skopje. Pour une fois que le langage commun entre trois nations est le francais !!

Embarquement pour Istanbul, et je me prepare mentalement a une nuit agitee, passage de frontiere turque oblige. Ma voisine a partir de Plovdiv est une journaliste canadienne en vacances, sortant d'une annee de travail au Caire, dans un hebdomadaire egyptien, et mon voisin de devant est un japonais en vacances. La conversation avec ce dernier deviendra vite lassante apres qu'il ait absorbe une demi-biere. L'absence de tenue a l'alcool des asiatiques me surprendra toujours...

Premier arret avant la frontiere, c'est le desormais habituel "wiskhy time". Le chauffeur achete une caisse d'une vingtaine de bouteilles, et se met en devoir d'en distribuer une a chaque passager. Je refuse cette fois, etre complice de ce genre d'arrangement douanier n'etant pas trop a mon gout. La nuit avance, le bus non, et les douaniers turcs prennent leur temps pour inspecter notre vehicule dans ses moindres recoins. La lecture de mon livre avance a grands pas, et apres plus de 2h d'attente, on repart enfin, pour atteindre la tentaculaire gare routiere d'Istanbul au petit matin.

Comments

[8beat]

je vois que tu retrouves les plaisirs des bakchich est-européens ! Courage ;)